samedi 10 avril 2010

Lévi-Stauss

Un océan, violet et bleu
S'étend à perte de vue
Des marsouins bourrés jouent un jeu
De dupe, ils s'envolent là, au dessus

Des poissons volants font la ronde
Et s'amusent avec une sirène
Ils s'achètent le monde
Des bulles rouges, vertes, jaunes, pleines.

Un buffle d'eau s'entortille autour
D'une algue, douce comme une plume
Il revient sûrement du Darfour
Il sort sa pipe et fume

Les bras piqués par les écumes
Défoncé, d'opium jusqu'à la poudre
Tu te noies avec ta thune
Tes yeux sont vissés par la foudre

Et tu planes dans cette immensité
Conscient de vivre, hyperstimulé de tout
On ne voie que le vitrail de tes yeux, hé
J'aimerais savoir qui - toi ou moi?- est fou.

D'orge et de lumières

Une plume va, volant dans un désert glacé
Elle tourne sur elle même, chevauchant les rafales
D'un vent froid de décembre, délices agglomérés
Entravées par les branches, elle se tue en un râle

La liberté lui manque, ou aller maintenant?
Un air sentimental lui revient à l'esprit
Mélodie d'amour fou et rêves de géants
D'ivresse, de parfums et de mines réjouies

Pourquoi vivre sans ailes, comment faire pour voler
Si la vie nous réserve tant de déceptions?
Si tout est dérisoire, on peut encore lutter
Et si la mort au bout n'était qu'une illusion...

Quand bien même viendraient les démons et les diables
Ruiner de toute une âme la joie et les travaux
Il resterait encore l'acharnement des fables
Les rires des enfants et leurs éclats si beaux

Si le feu des combats venait jusqu'en ton sein
Et si le mal rongeait tes yeux si pleins de tout
Il nous faudrait lutter, lutter jusqu'à la fin
Et des peurs éternelles enfin venir à bout.

Give It To me.

Les mots seuls ne suffisent pas
A décrire ce qui est toi
L'essence de ton âme
Et dans les yeux, la flamme
Qui brûle intensément
Et m'étreint lentement

La douleur n'a que faire
Elle fond comme le verre
Tes bras couvrent mon dos
Et ton nom est dans mes os

Tes cheveux, ton passé
Me laissent seul, vanné
Vulnérable et confiant
Je te tiens dans mon sang

Tes épaules et ta nuque
Flamboient devant moi, j'exulte
Qui mieux que tes deux mains
Ne caressent mes reins?

Je suis si faible, en fait
Un rien peut me tuer
J'en ai mal à la tête
Rien que d'y penser

Comment faire pour être
Fort et bon, dur et tendre?
Accepter la défaite
Et vivre sans les cendres
D'un passé révolu
Etre fort comme un sage
Et sage comme tu fus?
Reste à écrire la page.