jeudi 10 décembre 2009

Dans le Grand Lavabo.

Dans le grand lavabo coulent tes veines
Ce pour toujours...
Aussi loin que je me souvienne
Aussi rouge que tu te saigne

Peine ta vie, tu pleures
Tes larmes coulent quand tu meurs.

Les yeux dans le vie, tu remues dans ta crasse
Tandis que, fou
Ton chat part en chasse
D'une souris infecte, rivée dans une impasse.

Peine ta vie, tu pleures
Tes larmes coulent quand tu meurs.

Ainsi, ta vie s'échappe, comme cette eau courante
Ta vie s'échappe
Comme tu crains l'attente
Et comme l'eau de l'évier est rougissante.

Peine ta vie, tu pleures
Tes larmes coulent quand tu meurs.

Passe le temps, personne ne daigne
Te retrouver
Ta charogne devient malsaine
Dans le grand lavabo coulent tes veines.

Peine ta vie, tu pleures
Tes larmes coulent quand tu meurs.

- Un petit hommage à Apollinaire, poème écrit sur la structure du Pont Mirabeau.

mercredi 6 mai 2009

Clé de Soldat.

Derriere les dunes du silence, les lépreux guettent une âme en peine
Ils ruinent les artères de la ville en décades,
Qui souffrent de leur plaies, qui rêves de leurs plaines,
Avec une dryade...

Les soldats dorment lentement, ils rêvent de leurs femmes
Qui les ont déjà fait cocus pour un autre homme
Ils crient dans leurs délices, ils savourent leurs montagnes
Ils s'échappent des brumes de l'orangée des sommes...

Sans courir, un soupir s'élève,
C'est celle qui aime, qui jouit
Elle laisse dans la nuit
Une douce sève.

Les étoiles s'affolent en la voyant ainsi
Elle semble drainée par un diable hautain
Qui étouffe de ses crocs les belles embellies
De son creux de la main.

Le feu crache plus loin, dans les pénombres ardentes
Une ruine de toi qui clamse dans l'estrose
Dans la rouge écarlate du sang de tes choses
La belle iridescente...

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Sommités éternelles, Dieux du bout des ailées, rêvez un peu de moi, et laissez le mal écarté d'une Autriche profonde, qui jure par les herbes folles et les briques rouges. Une campagne de paix, une guerre harmonieuse, des vertus épouvantaillées dans le marbre d'une crête de Chine. Les stèles funèbre de l'alcool reposent encore dans la mémoire d'un Dieu sourd, aveugle, muet, comme celui que l'on pille, comme ceux que l'on pardonne.

Les scarabées infestent une plaie purulente d'ivrogne décadent. Ruinez-vous d'unanime, détruisez vous les doigts, il est temps de souffrir pour revenir au moi, ce moi toi sacerdoce, qui engendre les fous.

dimanche 5 avril 2009

Poème torturé.

Ne me regarde pas, n'écorche pas ton bras
Il en est des histoires qui ne finissent pas
Je me saigne le bras, juste pour rien, c'est ça
Le calice de mon sang ruine ton beau trépas.

Le firmament est beau, rouge orangé de sang
Il déchire les astres et ressort en argent
Il pèse sur nos coeurs comme celui des enfants
Qui jouent dans la pénombre, seuls, faibles, en attendant.

Libellules et miracles se disputent ton rang,
Cède leur rien qu'un peu, et ils iront tremblant
Percer a jour ton corps, ton corps de faible femme

Qui s'étend dans les eaux de l'illustre profane
Qui s'écoule et s'égrène dans le grand sablier
Qui sue de l'or massif, qui reluit d'enjambées.

vendredi 3 avril 2009

Météore.

Serrons nous tant qu'on peut, tant que la vie s'esclaffe
Tant que l'orge souris, tant que l'on brise l'onde
Serrons nous tant qu'on veut, buvons a la carafe
Du vin qui me console, de nos nuits qui se fondent.

Serre moi fort, mon coeur, arrache moi la peau
Et embrasse mon cou, là, oui, tout doucement.
Serre moi fort, mon coeur, et fait brûler mes os
Détruit moi de ta bouche, tue moi élégamment.

Je ne te promets rien, rien de plus que la fin
La fin de nos angoisses, peut être le début
D'une éternité sourde, un abris dans le froid.

Je te promettrais tout, je te soumets mes joies
Mes orgasmes, mes cris, mes colères et mon cul
Mes doigts, mes pieds ma tête, ma bouche, mes yeux, mes mains.

mardi 27 janvier 2009

Origin Of Beauty.

Câline et suave, tes lèvres se pressent
Contre mon sein fadasse, enjoué de caresses
Les éléments ruinent le temps des cerisiers
En fleur et contre tous, ils ont pris le pilier.

L'éternelle rechute des cuites du lendemain
Retenti dans mon ventre, dans le creux de tes mains
Mais apposées comme ça, elles ne cessent d'éprendre
Mon petit coeur de verre qui frémit dans la cendre.

La sueur moite du lit vous étreint lentement
Vous mes muses, mes chéries, qui respirez l'encens
Des brûlantes osmoses de la brutalité

De l'éclatement des âmes contre un mur de blé
Du reflux des vagues à l'arbre des temps
Et de la sensualité de vos regards d'enfants.

Sonnet en « que »

Quiconque crache sur ton cul
Se crispe de crasse
Cache bien tes cocus
Et caresse tes casses.

Quoi ? Qu’est qu’il dit l’aut’ ?
Que je koâle dans les bras de sa femme ?
Oups, j’accuse mon manque de queue, de came
Coucou, qui corpule tant ? Pas ma faute.

Ton corps cuit sous les cruches
De Dionysos, qui cuve sa cuite
Que nenni, fanfreluche !

Et jouons du kazoo
Au cas ou…
Quoi ? Elle est cuite ?

Voui ?

Et si j’essayais de jouer sur les sons ?
Et si je frappais tes tripes en rythmes ?
Frappant tes petits doigts, ton petit front,
Pour trouver a quoi ça rime ?

Et si tu me mordais les orteils pour réveiller mon pouls ?
- Et puis quoi pas encore ?
- Bon, j’admets bien que je suis saoul,
Mais accorde moi au moins ton corps…

La beauté crânienne me fais rire
J’extasie tes cris fourbes
Croquaïne tes sourires

Nous roulons dans la tourbe
Et je conclurais en « ix »
Au revoir, mon beau phénix

Flamme d’oripale.

Torpille des profondeurs,
Que fais-tu dans mon crâne ?
Qui t’as permis de t’insérer ? Une fleur ?
Mon Dieux qui n’existe pas, chassez cet âne

Mes tourments me nourrissent
Et leurs effets pourrissent
Des pneus crissent
…Fils.
.
Je ne laisserait pas faire les violences de la nuit
Ni les démons qui frappent à minuit
Ou encore ces ondines frappantes

Qui cherchent les cœurs en tourmente.
Finis, les ombres d’octaline,
Je gère mieux que ça ma ruine.

Conte des noms heureux.

Whisky, je veux du whisky !

D’ou viennent les vapeurs du crime ?

Je n’ai rien pris, sauf des vies

Et quelques baisers sur les cimes.


D’ou me sortent des trous de nez

Ces petits démons en ruts ?

Ceux-là même qui jamais

Ne sont allé chez les putes.

Frustrés et agglutinés,

Ils se collent à tes bas serrés

Cherchent du réconfort dans la flore des jeunes filles.

Mais moi, mon cerveau grille

Et je m’irrite de voir tous ces fers

Aux pieds des gens qui ne savent que faire.

Je Vous Souhaite...

... Rien du tout, mais nouveaux textes en 2009.