jeudi 9 décembre 2010

Les Fenêtres de Paris

J'allai dans une rue parisienne
Et dans le bleu de ma rêverie
Une fenêtre si serein
Ondée lumineuse de nuit

Qu'y à-t-il après ce néant?
Une sylphide? Une sirène?
Une fantôme d'or et d'argent?
Une éphémère artiste en graine?

Un vieil avare? Plein a craquer
De billets suaves et grotesques
Une vieillarde si fripée
Telle qu'on en voit dans les fresques

Une prostituée bohème
Seule et pauvre dans cette ville
Qui se vend aux gros indigènes
Venus s'encanailler, les vils !

Des amis tristes qui se consolent?
De vieux amants qui s'aiment encore?
Des enfants sages, ou rock n' roll?
Des junkies pleins, des idiots morts?

Ou simplement toi, dans ton lit
Vibrant sous ses caresses, tu jouis
Tu rêves un peu d'une autre vie
Dans l'obscurité de la nuit.

Le chant du sage

La ferme ondoie, les chevaux hennissent
De ton gros doigt tu montres la plaine
Au loin, on aperçoit des bisons
Touffus, on aimerait se blottir dans leur laine

Le soleil se couche
On dirait que le ciel saigne
Du fond de notre lit, tu touches
Mon corps, suis la ligne de mes veines

Le bleu, le rouge, l'or et le cuivre
Se mêlent dans mon dos
J'observe de côté
Les lignes de ta peau

Les loups hurlent
Les coyotes tremblent
Le feu brûle
Les shamans chantent
L'éternité de la nuit est si belle
Qu'on craint de se perdre en son sein...

... Dilué dans les étoiles.

Oubli de suites.

Poèmes ratés, jolis échecs

Des perroquets multicolores
Des lamantins subaquatiques
Des morts vivants, des vivants morts
Ou l'année sombre des iniques
L'aurore bleue du grand démon
Le pôle arctique en feu, l'Afrique,
Le vaudou scintillant des monts

Le reflet de ta peau salée
Le sucre de tes lèvres rouges
Ton coeur si doux au goût d'été
L'odeur de tes cheveux qui bougent
L'infini de tes yeux jaloux
Qui s'ils sont deux, sont d'illusions
Profonds et sages comme un hibou
Je m'y perd, loin, tout au fond.

Ces vers ne respectant pas le thème de l'Ecran Irréel, je les ai mis à part.

L'Ecran Irréel Part 1

Oyez, oyez, mesdemoiselles
J'ai là quelque bel accessoire
Une télé surnaturelle
Que j'ai trouvé dans une foire
Elle peut rendre laides les belles
Elle peut rendre maigre les gras
Mon écran est bien irréel
Allumez-le pour voir cela

On y voit tous les oxymores
Les riches fous, les héros vils
Les Ases sots, les lâches forts
Dont l'orgueil pourrit dans les villes
La vertu qui torture celle
Qui sort de l'écume des bois
Mon écran est bien irréel
Allumez-le pour voir cela