lundi 10 mars 2008

Something About Us

Septentrion se lève dans les hommages amers
Qui roulent sur ta joue comme on berce la mer,
Océan de larmes et ruisselets de sang
Forment un exquis mélange et luisent obstinément.

Corrélations immenses, vertiges éphémères
Qui roulent sur ta joue comme on berce la mer,
Océan de larmes et ruisselets de sang,
Grillons infâmes hurlant dans les ressentiments.

Septentrion se lève dans les hommages amers,
Corrélations immenses, vertiges éphémères,
Grillons infâmes hurlants dans les ressentiments
Forment un exquis mélange et luisent obstinément.

Signes

Serpentants dans les éphémères
Stupidités du rien-à-faire.
Saccageant les si sensuelles
Suavités des hirondelles.

S’exhibant sans sollicitude
Sans siroter le sang du sud
S’enfiler cents sakés trop chauds.
Si seulement c’était pas sot.

Sexy syllabe seule et salée,
Sombre Scylla, signe cynique
Souffrant et sentant son silo

S’oxyder et s’essencifier.
Satan de satin cylindrique
Suis sans serrer ce doux stylo.

Tierce Cime.

La lune éclaire la montagne
De sa fesse cachée, contemple les sylphides
Ondulants comme des gitanes
Exaspérant l’obole d’une main lucide.

Un homme accroupit se repose
Dans la neige éternelle qui l’étreint dans l’aile
Givrée de mille feux qui osent
Disposer leur regard concupiscent sur elle.

Et moi ? Et toi ? Que viens-tu faire ?
Soumettre tes désirs au jugement des cimes ?
Ou dire tout bas que tu l’aimes ?

Non, non, ne pleure pas tant que le ciel sème
Ses flocons de bonheur infime
Qui irradient l’espace comme un vent de mer.

Madrigal : Vers Sots.

A l’ombre des cyprès, si près de son visage,
Lancinante musique aux arcades célestes
Ignorant le demain, loin des amères cages,
C’est inconscient que l’on se perd dans les ivresses
Et qu’horrifiés de joie, on pense à s’enlacer.

La gare aux gorilles

Sangria, cassis et coulisse de framboise,
Assis à notre table, une étrange ardoise
Toise de fond des mers oisives qui s’embrasent
Crépitent dans l’oubli des histoires qui rasent.

Carcan de fourrure, grosse de l’abîmé,
Cherchant sans fin une âme, juste pour l’animer.
Lavant l’espoir intense d’une brève escapade
Au fin fond du néant, aller en promenade.

Fuyons dans l’atmosphériculture, et rions
D’être ignares, ivres de bienfaisance
Quand à l’appel du soir, l’éthylomètre explose

Et laisse choir sur nous une pluie de bonbons
Joyeusement dispersés par les vents d’errance
Qui mènent les adultes dans les maisons closes.

Mon Dieu, je m’égare dans la gare aux gorilles !

Déjà la nuit s’avance, et de tes yeux moroses
Je perçois cette absence qui gère les nuisances
D’une brume insolente manœuvrant la raison.

Factices et amours, crachez votre amertose !
Humez-ce doux parfum, tendrement d’une science
Elaborant sans cesse à prendre pour des cons ;

L’allumeuse du soir paye son hymne de jade,
Lascive comme une chatte, pleine mascarade
Qui joue avec le feu des êtres en gelée
Par une ichtyographie digne des orchidées.

Un dernier couplet en rimes qui font « ase » ?
Ases habitant l’asile, assis ici, phase
Azurée de l’asthmatique asiatique, blase
L’assassin sifflant sur sa sotte cervoise.

Aphasie

Partie 1

Dans les brumes de la spacieuse Sparte se confondent les satyres qui festoient à tire larigot d’émeraudes chamboulés de lapis lazulis. D’où vient cette musique légère, pleuvant des étoiles illustres du ciel dans un spasme de chaos joyeux. Des cloches tintinabullent dans l’euphorie d’une orgie Dyonisiaque. La guitare flamboie de milliers d’accords d’hydre au miel. Les notes rincent les âmes, les font renaître dans une innocence certaine, éclatantes de pureté. On se sent mieux à éprouver les éprouvettes de l’existence.
Des chats sautent dans le vestibule de savon, gyrophares émaciés, colombes voletant, battant des plumes en rythme insolite, celui de l’escadron des martyrs du silence extatique, analyste idiot des rondes de nuit. Qui a dit que l’amour se trouvait dans la raison, les mots me portent de leur éperon fou, renversant la cadence de la logique purement formelle des Schopenhauers, maîtres de leurs sens ? Non. Laissons aller, laissons parler les mots avant nous, laissons les doigts écrire la suite de l’avenir, modernisant de sadisme électrique.
Paragraphe numéro 2, échappe a la raison, fuis, fuis dans les méandres de l’inconscient collectif Durkheimisant les misères du monde, épanouissant comme une fleur bleue, camélias et dames pipi. Brouhaha de haha, rires étincelants de félicité nouvelle. Rires, nourriture de l’esprit, joie d’une vie, étreinte d’une étournelle. Etourdi ? Hé ! Tourtereau. Et tourte aux rots. Orodiférant ? Faire en quoi ? En quoi vit « Hé » ? Visée vision. Manteau de vision. Visionnaire herboriste, Istambul, boule de flipper, peur de quoi ? Feu mon père qui n’êtes pas aux cieux, laissez mourir vos enfants, car c’est ce qu’ils ont de plus précieux. Dieu ? C’est qui lui ? Un blaireau sans doute. Dieu est mort car Dieu n’est pas. Dieu n’a pas d’yeux, c’est pour ça qu’il s’échappe sur l’île d’Yeu. Dieu et Dieu font quatre. Dieumain matin ça ira mieux…

Partie 2

Un jour après se fanent les désirs abscons. C’est toi le con, descendant de ton cheval blanc. Poule au pot, pas de pot. Au feu mon vieux chat, moustache de Moustaki, fard breton, bretonnisant les bretelles des poulets, rôtis dans les enfers du coccyx, thons d’amertume nageant dans l’atmosphère, ferme ta gueule, mon grand loup. Louvoyons nous çà, jeux de mots et jeux d’hémoglobine. Brèves de comptoir, comptes noirs du comte auguste qui conta à ses comtesses les comptes de ses calculs rénaux. Voulez-vous couchez avec moi ce soir ? Moi pas, c’est idiot de mourir d’exquises baffes, enceintes de crocodile, c’est classe ! Classe toi, hé ! Que crois-tu, turbine ? Que ton tutu tuerait ta télé ? Tollé ! En taule de tôle, tannant les talus tourbillonnant nonobstant les nonnes nyctalopes. Salopes ! Salam malecum et mâle écume. L.A. woman. Ecumant les calmants pour calamars. Marre, marrant, marais vous bien. Bien n’en cointreau mes amis mous, murgez-vous.
Retour au poème. Lyricalement, Xanax. Que se passe-t-il ici ? Un peu de poésie posant dans le coin d’une photographie. Mise aux nues. Une fleur qui s’épanouit sans perversion aucune, cessons les métaphores fortement lourdes de sensations, ruinant la beauté de la figure de Steve. Les mots passent et trépassent dans la conscience, ruinant l’âme et amenant l’être au plus profond de lui-même. Idées reçues, idées perçues, idées monologues. Modelons l’or de la boue pour en faire du verre pilé. Beaudelaire se Rimbeau quand Verlaine sniffe de la laine de vers, luisant l’ambiance lustrée du manchot buvant une coupe de wiskhy, et la ? Quoi encore ? Une musique obsédant la raison. Celle-ci cède en avalant une dernière gorgée de cidre. Si dans trois heures tu n’es pas rentrée, je risque de me laver les pieds dans la terre flottante, purgeant l’intestin de ses pêchés. Mieux qu’un curé, curons la cure, corps aux pieds courant les carences couvertes de rouge, enchaînant de soie le moi du toi qui surmoie le cerveau de la tête au nez. Fin, faim !

Ecriture automatique # 2

L’automate mate l’auto routine de sa sotte existence, bavant et espérant la rencontre d’une errance, plantée dans le cœur des ruines d’Ithaque, là ou les amants se feignent d’un dernier baiser avant de se trancher l’âme. Dans le tunnel de l’amour, seuls les plus nuls ne saignent pas d’une simple estocade dans la hanche droite de leurs émotions tendres et capricieuses, ondulantes sur une table de torture sensuelle, si assassine qu’on se sépare en quatre pour retourner dans le sein originel.
L’horreur plaisante de l’amour rigole avec les astres pour juger de leur destin, calcifiant les être dans une torpeur infinie, libérant la vanité vaniteuse d’une tendre tueuse, usant les âmes, brisant les corps dans une éternelle ronde de déplaisir, fous au point de penser qu’il suffirait d’un signe pour singer le bien être extérieur, celui qu’on prétend palper de mille baiser, quand l’essence même de celui-ci est de s’échapper, utopie d’une réunion de deux sarcasmes.
« Foutaises ! » dirait le sage. Qui peut vanter l’obscène danse macabre du pire et du meilleur ? Qui peut juger l’inexistant ? L’infiniment intouchable, par nature évanescent et fuyant. Fuyant qui le veut, écorchant celui qui en manque et comblant l’autre des baisers qu’on désire.

Dans une étreinte, je meurs, l’instant d’après je vis. Vivre ? Ne me reste-t-il pas à niquer le monde ? Possible… En l’espace d’une imperception se glacent les tristes tropiques de l’inconscient.

Retour de Montagne.

Et une armada de nouveaux textes ! Les voilà en vrac.