mercredi 14 avril 2010

Junkie Beat #2

La jungle irréelle flotte comme un poème
Au dessus de sa tête, dans la fumée d'encens
Allongé dans un lit, il regarde sans gemmes
Les singes rigolards et les vicieux serpents

L'opium fait tourner ce somptueux décor
Sorti de la défonss' d'une chambre de bonne
Les indiennes nues y font tourner leurs corps
Au dessus de sa tête, oh putain ! Quel trésor !

Junkie Beat #1

Arrogant femme, petite comme une oie
Un bout de sein dépasse, et encore on y croit
A l'extase de ton cœur si fragile à prendre
Aux caresses de ta bouche au goût des amandes

Les feuilles mortes suivent les bords de ta jupe
Et les clochards aux yeux vitreux de tous leurs stups
Bavent devant tes fesses et perdent la raison
Ils dansent sur ta route, ils entonnent ton nom

Quand à lui que tu aimes, il ne t'attendra pas
Il s'est shooté de toi un grand nombre de fois
Maintenant il erre, tout défoncé qu'il est

Dans les rues de Paris, de Toulouz', je ne sais
Sans cesse à ta recherche et sans cesse à te fuir
Il recommencera sans arrêt ses délires.

Mélodrame.

Combien de fois faut-il encore
S'étendre en long sur ce ressort?
Effleurer de mes doigts ton corps
Nu, étendu, juste un peu mort?

Des baisers que j'ai fait sur toi
A poil, l'été, suant parfois
Allongé là, au fond des draps
Respirant l'air chaud de ton toit

L'époque jeune est révolue
Et ma Bohême n'y est plus
Les rêves d'enfant sont partis

Mais quand vient la nuit, je pense
A toi et moi, à notre danse
Mon rêve d'adulte est exquis.

- A Mark Tapley, qui m'a redonné l'envie d'écrire des petites rimes.

Noirceurs

Écorche moi des jours
Et des jours entiers
Crève moi, mon amour
Arrache moi le nez

Perce moi les deux yeux
Et lacère mon dos
Découpe moi la peau
Et jette la au feu

Mange mes intestins
Et brise moi les reins
Enfonce des aiguilles
Sur mes pauvres chevilles

Crucifie mes deux bras
Sur un tas de scories
Flamboyant, et des rats
Me boufferont ici

Pour finir, castre moi
Arrache moi les couilles
Jette les, et puis souille
Mon visage six fois

J'agoniserai donc
Des années, et puis on
Me laissera enfin
Crever entre tes seins.