mercredi 26 décembre 2007

Sonnet symétrique # 1 : Anses, Mains et la Ronde des yeux.

Croire aux corrélations des hommes qui auraient la science.
Sentir l’appartenance dans les apartés de l’absence.
Suivre un long chemin en se frottant les mains
Contre sa panse, et rire jusqu’au lendemain.

Tous ces idéaux types du brave type un peu typé
Qui regarde le monde en pensée,
Frappant un petit peu ses bras, dans le cœur du soldat
Qui chérie le sol dans son aérosolitude, comme ça.

Embrasse le bruissement des ombres
Qui flirtent avec tes couilles, pleines de l’envie du monde
Lépreux, qui désillusionne les envieux.

Un trêve dans le rêve, parti des cieux
Qui retombe dans sa rotonde
Joconde des pauvres, profites de l’onde

Jusqu'à ce que le temps blesse.

Suis cette route avant qu’elle ne fonde,
Chauffée par la soie, brûlée par une sonde
Qui s’écrase lentement, juste devant tes yeux.

Dégorgeant en dedans des songes les plus pieux
Sa voix miraculeuse qui soigne les profondes
Blessures de la vie, qui dans tes nuits grondent.

Il ne te reste plus qu’a briser le dictat
Qui contraint ton front et te lie les bras,
T’empêche de bouger : il attache tes pieds
Dans un grognement que tu as déjà oublié.

Ce poème n’a pas de fin,
Juste un conseil, pour combler la faim :
Arraches ton cœur, cela n’a pas de sens
Et reviens vengeur, contre la pression de l’indécence.

- Sonnet symétrique, écrit sur du Pink Floyd. Il s'agit d'un nouveau (?) concept : on écrit un sonnet, on met un vers qui sert d'axe de symétrie, et on repart en plaçant les rimes de manière symétrique par rapport à l'axe.

samedi 22 décembre 2007

Acrostiche #1

Acrostiche des stryges accros,
Charismatiques et loufoques.
Racontes-nous une histoire d'eau
Originale, sans équivoque.
Sermonnes nous un peu,
Tirade après tirade.
Insulte nos aveux.
Casse notre air maussade.
Histoire de rigoler
Et de nous défouler.

Pantoum : Mîmes.

La marionnette se débat dans son carcan de fer.
Qui sait? Peut être est-on libre?
Elle crie, pleure, s'agite... Pourquoi faire?
De tous temps, on a foulé les fibres.

Qui sait? Peut être est-on libre?
Se torturer pour une idée...
De tous temps, on a foulé les fibres
Pour une image en dégradés.

Se torturer pour une idée...
Peut être faut-il qu'on s'aère?
Pour une image en dégradé
La marionnette se débat dans son carcan de fer.
  • Pantoum : Poème à forme fixe emprunté à la poésie Malaise : suite de quatrains à rimes croisées. Le 2ème et le 4ème vers de chaque strophe forment le 1er et le 5ème de la strophe suivante. Le vers qui ouvre la pièce doit la terminer.
  • Réadapté pour des strophes de 4 vers : le 2e et 4e vers forment ici le 1er et le 3e de la strophe suivante.

mardi 18 décembre 2007

Ecriture Automatique #1 : Religiosités.

Religions du livre, des Torahs Bibliographiques du refuge paternel qu'Orang Outangs emportent dans le vent.
Prêts à sacrifier les coeurs du stupre dans une vie édulcorée de pourpre royal, pourpre du sang des enfants sacrifiés par les vandales immondes.
La fleur doit être congelée pour être mieux dominée par les seins, patrons des fascinations avides d'exporter leurs doctrines dans le corps socialisé des individus exploités par la graisse divine, qui englouti dans son assiette les petits pour ne laisser aux grands que les miettes de leur moelle, sucée par les clefs statiques des écclésiatiques en soutane, qui tannent les orphelins pour extorquer leur sueur, leurs larmes et la boue jolie de leurs yeux.
Ces yeux, ces yeux profonds comme l'ambre, envolée lyrique des fonds de la fierté, qui toujours se déploie, mais jamais ne se soumet face à l'impérialisme cathodique, méthodique, apathique.
Ces yeux qui soumettent les attaques cognitives, qui refusent de ployer sous le poid des contraintes psychiques.
Ces yeux qui font frémir les dictateurs, qui font rougir les jolis coeurs, qui entraînent dans leur puissance brisée les peuples affamés de liberté.
Ces yeux libres et égaux, ces yeux en porte-à- faux de la rage destructrice des institutions, qui croquent la vie comme on arrache un bout de viande au fauve rugissant qui se repaît seul.

Le regard dur et froid du cadavre attaché à l'existence, refusant la mort comme on refuse les avances que la Camargue sexy propose, dans son indécence.

lundi 17 décembre 2007

Noctambulisme.

Le concept du noctambulisme vient de ce que les hommes ne savent plus rêver.
En effet, comment faire pour joindre absence, mobilité, altruisme et mauvaise volonté,
Sans tomber dans le piège de la soudaineté
D'une relation effeminée qui voudrait vous faire tomber?

Qui, ici peut se penser autrement que dans un prisme,
Coincé entre les franges de l'interactionnisme
Des oppositions karmiques? C'est un truisme
Que de se sentir peu concerné par le schisme

Que codéveloppe l'expression des biotopes
Nerveux de l'indulgence salope
Qui nous fait tourner comme des clopes

Entre la bouche du monde, de la terre et la lune
Qui ne montre ses mèches brunes
Qu'en présence d'alcool de prûne?

Contradictions d'un Ivrôgne Fou.

Rôgnures de charpentes qui frémissent par les fentes,
Je vous en conjure, aidez ce pauvre fou.
Immobile comme une plante,
Ses yeux déments de poivrot saoul

Tourmentent la pauvre apeurée qu'est la lune,
Qui se rend coupable des crimes de sang
Qu'enflamment les buissons de brume
Que l'homme ivre frappe aveuglément.

Une frêle poésie sors de ce corps amorphe,
Qui s'esclaffe en fanfaraonnant le feu des folles
Fêtes qui firent des fanfreluches de strophes

Du coin des tranquilles boules de pétrole,
Ode à l'amour d'une vinasse trop amère,
L'homme choit et tombe par terre.

Anthropoésie.

Antre aux poètes,
Biotope des Tristes Tropiques,
Argonaute des êtres
Qui s'arment d'épicurisme,

Fais frémir les drôles,
Les rôles et mises en scènes
Qui hantent nos étrennes,
Nous caressent et nous frôlent.

Fais reculer l'orgasme
Des nuits sans lunes, des marasmes
Inconscients du sur moi.

Allongé sur toi,
L'esprit tranquille,
Le temps file.

dimanche 16 décembre 2007

Liberté.

En haut du toît du monde
S'étend l'abîme infernal,
Les fusils et les bombes,
Fuient l'aube hexagonale.

Qu'importe la misère.
Qu'importent la joie, les peines.
Qu'importent les prières.
Ressentir l'oxygène.

L'infinitésimale infinité du vide
Des biens nés dans la boue.
Les biens-finis d'acide,

Formez-les, soyons fous.
De cette brêve oxymore,
Je ferais de la glaise, or.

Frenchy Connection Blues.

Hé, Jack, pourquoi tu tires
Cette gueule de trois mètres de long?
On dirait qu'un char à démons
T'es passé sur la gueule. "-C'est pire."

"Pire que ca mon vieux,
Tu t'rappelles de Rosa,
La serveuse du "Vieux Chat"?
Elle m'a plaqué hier, m'a pris entre quat'zyeux

"Non, non" qu'elle a dit.
"Ne me regarde pas.
Tes yeux avides de moi
M'ont déjà trop sali"

J'avais rien fait de mal.
Peut-être j'avais trop bu?
J'suis resté sur le cul
A boire mon pur Malt.

Maint'nant j'suis qu'une loque
A noyer mon malheur
Tous les trois quarts d'heure

Mais j'sais ou j'ai foiré
La nuit dans l'champ de blé
Je l'avais mise en cloque".

-Tragédie au Far West. Le titre n'a plus rien a voir avec le reste.

vendredi 14 décembre 2007

Rose.

Ton nom est rose comme les joues honteuses
Des enfants que l'on a surpris en train de commettre
Une fraude, dans la nuit pâle et visqueuse
D'un été engourdi par des aubes parfaites.

Ta bouche est rose comme un bonbon,
Sucré, mais qui cache une teinte acide
Une fois qu'on a le plaisir de prononcer ton nom
Dans l'intimité d'un calin avide.

Tes seins sont roses comme un petit bout
De peau, subtilement caché dans ton corsage
Qui fait frémir mes yeux d'aveugle et de jaloux.

Ton coeur est rose comme la liberté de passage
Qui étreint le mendiant et brûle l'employé
Consume son périple et le laisse abandonné.

Choeur de l'Intolérance.

En avant, soldatesque !
Formez les bataillons de mort !
Crachez vos arabesques
Sur les innocents du bord !

A mort l'étranger fourbe
Qui recherche un abri !
Faites leur voir la foudre
De vos canons hardis !

Et qu'importe les femmes !
Qu'importent les enfants !
Qu'ils meurent dans les flammes,
Et que coule leur sang !

Nous avons tous les droits,
Nous sommes le bras de Dieu
Vengeur et maladroit
Il mourront par le feu !

"Qu'ont-ils fait au juste?"
Ils sont eux, cela suffit.
Notre combat est frustre :
Ils paieront de leur vie

Leur différence ignoble
De n'être pas comme nous.
Ils ne sont pas nobles,
Ce sont de pauvres fous

Apeurés et coupables
De rechercher la paix
Dans un monde incapable
D'aimer...

Epitaphe Pour une Vieille Amie.

Cinq ans, cinq années déjà
A maculer ton corps du sang de mes doigts,
Parcourant le métal de ton cou
Le bois de ta tête, jusqu'a en devenir saoul.

Ongles arrachés, mains éplorées
A sortir de ton être des sons désespérés,
Des hurlements de joie, de folie et d'ivresse
Qui chaque soir me hantaient de caresses.

La pluie, le sable, la salive et la haine
Toutes ces expressions intimes
Qui jaillissent de la peine

Du plus haut de la cîme
Des montagnes enneigées.
Repose en paix, amante décapitée.

-Cinq années passées avec la plus belle des femmes : celle qui a six cordes.

jeudi 13 décembre 2007

Ben Harper.

L'ombre des lucioles plane dans l'aire violette.
Le chaman hurle, gémit sa musique lancinante.
Pourtant, tout est flou dans ma tête :
La transe s'extériorise, je remonte la pente.

Remontée d'émotion, mal à me contrôler.
Une envie presse mon plexus solaire
Veut sortir, planer, hurler
De joie, exploser de lumière.

Pourtant elle reste là, fracassée contre mes côtes,
Etouffée dans sa naissance.
Comme les vagues d'une mer haute

Dont les rochers puants empêchent l'effervescence.
Elle ne renonce pas, je sais qu'elle reviendra
Pour éclater un jour, une nuit, dans mes bras.

-L'écriture de ce poème a été très rapide, juste le temps d'écouter "Please Bleed".

"Stream Of Consciousness".

Serres-toi la tête
Trouble fête
A l’ombre du calice
Tu seras vieux, mon fils…
Plus rien n’est éternel
Dans cet éther, frêle
Colombes de voies ferrées
Ou roussissent les fées
Aciérions un peu
Rafraîchissons le feu
Des goules frites de l’aube
Fruits de terre sans ambition…
Bouteille d’huile à la mer
Ne les laisse pas faire
Non, arrête leur frappe
Et franchis cette étape...
Du tour de France rance
Dans la panse des gens qui pensent
Danses
Tic-tac fait le réveil
A la rosée des nuits, veilles
Donc sur le sommeil
De la fusée vermeille
Rouilles dans ta soupe
Homme des conserves
Le vent en poupe
T’emmène dans la trêve
Tu cries sur les chats huants
Qui griffent sur la tôle
Buvons la gnôle
Des poivrots suant
Reviens, ne repart pas !
D’ou viens-tu ? Et toi ?
Restes là
A l’ombre du Guatemala...
Reposes toi, ô glaçon bouché
Stoppes sur la ligne de ré
A mon rat sans hésiter
Croques la baie sucrée…

-Je ne vois pas d'autre titre possible.

Origins

Sous l’abîme de lumière
Tu t’étends, petit frère
Frère de sang venu des cendres
Tu cherches à remonter la pente

Mais des globules blancs te retiennent
Trop de fumée, ton voile te freine
Cadavre exquis de mes nuits blanches
Tu flanches…

Un signe passe à l’horizon
Sens interdit…
La poussière d’étoile t’envenime
On se croirait a Nîmes ; hé…

Pourquoi ne pas quitter sa place ?
Relents de lapin, fugaces…
Tache d’encre devant tes cieux
Au moins, pour toi, le monde est bleu…

Le monde est bleu, comme une orange
Range ta détresse, regarde les anges
Passer au loin…
Tout dans ce monde n’a pas une fin

Souffres en silence
Maintenant tu danses
Au creux du rien
Juste de la main…

La main invisible s'élance dans le brouillard
Tu as sommeil, il se fait tard
Vas te coucher dans le lit de la rivière
Pourpre du sang des vipères…

- Pourquoi ce titre? Je ne sais pas.

Donnes-moi.

Oh donnes moi, donnes moi le pistolet
Que j’ailles cracher mon feu dans tes veines
Oh donnes moi ce cabriolet
Qu’on se barre loin des âmes sereines

Oh donnes moi la flamme de ton briquet
Que j’allumes une dernière bouffée
Oh donnes moi ce que je recherche
Car sinon, je vais trembler

Oh donnes moi ce que tu n’es pas
J’en ferais des parfums de rien
Oh j’aimerais que tu ne sois pas la
Juste pour sentir que tu es loin

Oh serres moi bien fort dans tes bras
Je pourrais bien me casser la gueule
Mais donnes moi un peu de toi
Que je ne me sentes pas trop seul

Oh ne me regardes pas comme ca
J’ai l’impression de te faire honte
Oh s’il te plait, arrêtes toi
Il faut que j’active le décompte

Un… il me faut un cachet
Deux… pour me sentir mieux
Trois… il me faut du temps hé
Quatre… juste encore un peu

- Encore un projet de chanson, toujours avorté.

Comptine.

Je viens vous raconter
L’histoire d’une fille
Que j’ai rencontré
En plein centre ville

Avec ses yeux en forme de bille
Elle avait un air un peu glamour
Avec ses yeux en forme de bille
Elle avait l’air d’être là depuis toujours

Et je suis allé lui parlé
Je ne sais pas ce qui m’a pris
Elle semblait intéressée
Par l’histoire de ma vie…

On est allé prendre un café
Je me sentais légèrement stressé
J’avais pas de quoi lui payer
Elle a souri, m’a embrassé

On est parti dans son deux pièces
J’avais le cœur tout a la fête
Elle a mis sa mains sur mes fesses
Et retiré ma veste…

- Parti à la base dans le but de faire une "chanson à texte", avorté avant l'heure, j'aime bien ce petit bout de tendresse.

Balcon.

L'orbe du soleil réchauffe mes mains.
La clarté du jour sèche mon visage
De ses larmes de fatigue. Je me sens bien,
Etendu sur mon lit comme un vieux sage.

Le tissus nuageux parait par la fenêtre,
Cisaille le ciel bleu, puis, d'un coup, disparaît.
Reposé, serein, je fumme une cigarette,
Médite sur la vie et me fais un café.

Ondes de plaisir, rien à faire.
Une journée à passer dans le creux
D'une lucarne paisible.

Déjà fini? Tant pis, mes frères...
Je me sens déjà mieux,
Seul dans ma grande ville.

- Ce balcon existe vraiment :-)

Ilot de fumée.

La pièce ensoleillée révêle l'existence
D'une chaleur étouffante, brûlante, et apaisant
Les plaies d'une existence usée
De par delà le mur des pensées.

La poussière scintille dans la lumière
Orangée, tentée de couleurs mièvres :
Vert, jaune, blanc, rouge sang et bleu nui.
Une longue rêverie dans l'essence de la vie.

Ridicule mais beau, un corbeau
Agite ses ailes dans la fumée
Qui l'enserre comme un océan.

Il s'ébat dans les flots,
Parvient à s'envoler,
Me laissant seul, envaporisé et souriant.

Synchronie du pilier de comptoir.

Encore un rhum, patron de mes rêves !
Boire et reboire, les soirs de trêve...
Apporte moi le feu des entrailles
Qui soulage les corps et les coeurs de ferraille !

Fais donc prendre le mélange, dans l'engrenage
Mécanique des veines du pauvre fou en rage !
Donne moi la peine, la joie, l'amour, la haine
Dans cette liqueur, ma belle reine.

Encore ! Encore ! Oh, j'aime ça !
Sentir la chaleur de tes bas,
Matter le cul de tes bouteilles,

Voir démons et merveilles
Dans le creux d'un verre,
Jusqu'a ce que s'ouvre l'enfer.

Soupirs

Le vent souffle son apaisante haleine
Sur la rive de mes yeux, effleurant à peine
La conque de mon ventre lourd.
Dans la main, un émeraude pour les sourds.

Nu, fragile, mais beau, j'imagine le corps
D'une femme vêtue par la pensée des mots
Aimants. Prenant soin d'elle, pas autant que moi.
Je l'enveloppe en esprit, je ne la connaît pas.

La beauté m'isole de tout, même de mon mon âme.
Sans vices et sans sagesse, le laisse prendre la flamme
De mon goût pour sa chair, oeuvre d'art des cieux.

Sur sa peau, lentement, je laisse glisser mes yeux,
Et j'offre à son physique un hommage sincère
Au fantasme d'un soir. Adieu, belle éphémère.

- Poème écrit en hommage aux sursauts romantiques, qui passent parfois, puis fuient d'un air désolé.