lundi 10 mars 2008

Ecriture automatique # 2

L’automate mate l’auto routine de sa sotte existence, bavant et espérant la rencontre d’une errance, plantée dans le cœur des ruines d’Ithaque, là ou les amants se feignent d’un dernier baiser avant de se trancher l’âme. Dans le tunnel de l’amour, seuls les plus nuls ne saignent pas d’une simple estocade dans la hanche droite de leurs émotions tendres et capricieuses, ondulantes sur une table de torture sensuelle, si assassine qu’on se sépare en quatre pour retourner dans le sein originel.
L’horreur plaisante de l’amour rigole avec les astres pour juger de leur destin, calcifiant les être dans une torpeur infinie, libérant la vanité vaniteuse d’une tendre tueuse, usant les âmes, brisant les corps dans une éternelle ronde de déplaisir, fous au point de penser qu’il suffirait d’un signe pour singer le bien être extérieur, celui qu’on prétend palper de mille baiser, quand l’essence même de celui-ci est de s’échapper, utopie d’une réunion de deux sarcasmes.
« Foutaises ! » dirait le sage. Qui peut vanter l’obscène danse macabre du pire et du meilleur ? Qui peut juger l’inexistant ? L’infiniment intouchable, par nature évanescent et fuyant. Fuyant qui le veut, écorchant celui qui en manque et comblant l’autre des baisers qu’on désire.

Dans une étreinte, je meurs, l’instant d’après je vis. Vivre ? Ne me reste-t-il pas à niquer le monde ? Possible… En l’espace d’une imperception se glacent les tristes tropiques de l’inconscient.

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