lundi 10 mars 2008

Aphasie

Partie 1

Dans les brumes de la spacieuse Sparte se confondent les satyres qui festoient à tire larigot d’émeraudes chamboulés de lapis lazulis. D’où vient cette musique légère, pleuvant des étoiles illustres du ciel dans un spasme de chaos joyeux. Des cloches tintinabullent dans l’euphorie d’une orgie Dyonisiaque. La guitare flamboie de milliers d’accords d’hydre au miel. Les notes rincent les âmes, les font renaître dans une innocence certaine, éclatantes de pureté. On se sent mieux à éprouver les éprouvettes de l’existence.
Des chats sautent dans le vestibule de savon, gyrophares émaciés, colombes voletant, battant des plumes en rythme insolite, celui de l’escadron des martyrs du silence extatique, analyste idiot des rondes de nuit. Qui a dit que l’amour se trouvait dans la raison, les mots me portent de leur éperon fou, renversant la cadence de la logique purement formelle des Schopenhauers, maîtres de leurs sens ? Non. Laissons aller, laissons parler les mots avant nous, laissons les doigts écrire la suite de l’avenir, modernisant de sadisme électrique.
Paragraphe numéro 2, échappe a la raison, fuis, fuis dans les méandres de l’inconscient collectif Durkheimisant les misères du monde, épanouissant comme une fleur bleue, camélias et dames pipi. Brouhaha de haha, rires étincelants de félicité nouvelle. Rires, nourriture de l’esprit, joie d’une vie, étreinte d’une étournelle. Etourdi ? Hé ! Tourtereau. Et tourte aux rots. Orodiférant ? Faire en quoi ? En quoi vit « Hé » ? Visée vision. Manteau de vision. Visionnaire herboriste, Istambul, boule de flipper, peur de quoi ? Feu mon père qui n’êtes pas aux cieux, laissez mourir vos enfants, car c’est ce qu’ils ont de plus précieux. Dieu ? C’est qui lui ? Un blaireau sans doute. Dieu est mort car Dieu n’est pas. Dieu n’a pas d’yeux, c’est pour ça qu’il s’échappe sur l’île d’Yeu. Dieu et Dieu font quatre. Dieumain matin ça ira mieux…

Partie 2

Un jour après se fanent les désirs abscons. C’est toi le con, descendant de ton cheval blanc. Poule au pot, pas de pot. Au feu mon vieux chat, moustache de Moustaki, fard breton, bretonnisant les bretelles des poulets, rôtis dans les enfers du coccyx, thons d’amertume nageant dans l’atmosphère, ferme ta gueule, mon grand loup. Louvoyons nous çà, jeux de mots et jeux d’hémoglobine. Brèves de comptoir, comptes noirs du comte auguste qui conta à ses comtesses les comptes de ses calculs rénaux. Voulez-vous couchez avec moi ce soir ? Moi pas, c’est idiot de mourir d’exquises baffes, enceintes de crocodile, c’est classe ! Classe toi, hé ! Que crois-tu, turbine ? Que ton tutu tuerait ta télé ? Tollé ! En taule de tôle, tannant les talus tourbillonnant nonobstant les nonnes nyctalopes. Salopes ! Salam malecum et mâle écume. L.A. woman. Ecumant les calmants pour calamars. Marre, marrant, marais vous bien. Bien n’en cointreau mes amis mous, murgez-vous.
Retour au poème. Lyricalement, Xanax. Que se passe-t-il ici ? Un peu de poésie posant dans le coin d’une photographie. Mise aux nues. Une fleur qui s’épanouit sans perversion aucune, cessons les métaphores fortement lourdes de sensations, ruinant la beauté de la figure de Steve. Les mots passent et trépassent dans la conscience, ruinant l’âme et amenant l’être au plus profond de lui-même. Idées reçues, idées perçues, idées monologues. Modelons l’or de la boue pour en faire du verre pilé. Beaudelaire se Rimbeau quand Verlaine sniffe de la laine de vers, luisant l’ambiance lustrée du manchot buvant une coupe de wiskhy, et la ? Quoi encore ? Une musique obsédant la raison. Celle-ci cède en avalant une dernière gorgée de cidre. Si dans trois heures tu n’es pas rentrée, je risque de me laver les pieds dans la terre flottante, purgeant l’intestin de ses pêchés. Mieux qu’un curé, curons la cure, corps aux pieds courant les carences couvertes de rouge, enchaînant de soie le moi du toi qui surmoie le cerveau de la tête au nez. Fin, faim !

2 commentaires:

Mark Tapley a dit…

J'aime bien mais c'est un peu long. L'ecriture automatique (qui, disons-le, ne l'est jamais vraiment) est trop dense pour etre si longue. Ca confusionne trop le lecteur. Cela dit, j'aime bien.

Gabriel ROUSSEAU a dit…

En fait, les deux paragraphes correspondent à deux jours différents.

Et il y a eu des moments réellement "automatiques", mais pas tous.