lundi 10 mars 2008

La gare aux gorilles

Sangria, cassis et coulisse de framboise,
Assis à notre table, une étrange ardoise
Toise de fond des mers oisives qui s’embrasent
Crépitent dans l’oubli des histoires qui rasent.

Carcan de fourrure, grosse de l’abîmé,
Cherchant sans fin une âme, juste pour l’animer.
Lavant l’espoir intense d’une brève escapade
Au fin fond du néant, aller en promenade.

Fuyons dans l’atmosphériculture, et rions
D’être ignares, ivres de bienfaisance
Quand à l’appel du soir, l’éthylomètre explose

Et laisse choir sur nous une pluie de bonbons
Joyeusement dispersés par les vents d’errance
Qui mènent les adultes dans les maisons closes.

Mon Dieu, je m’égare dans la gare aux gorilles !

Déjà la nuit s’avance, et de tes yeux moroses
Je perçois cette absence qui gère les nuisances
D’une brume insolente manœuvrant la raison.

Factices et amours, crachez votre amertose !
Humez-ce doux parfum, tendrement d’une science
Elaborant sans cesse à prendre pour des cons ;

L’allumeuse du soir paye son hymne de jade,
Lascive comme une chatte, pleine mascarade
Qui joue avec le feu des êtres en gelée
Par une ichtyographie digne des orchidées.

Un dernier couplet en rimes qui font « ase » ?
Ases habitant l’asile, assis ici, phase
Azurée de l’asthmatique asiatique, blase
L’assassin sifflant sur sa sotte cervoise.

1 commentaire:

Mark Tapley a dit…

Ca, j'aime bien. J'aime beaucoup meme. Tu t'ameliores mon Gabounet.